Le Dieu tout-puissant

et le mal dans le monde

Voilà la question est posée. La réponse est double. D’abord Dieu ne parle pas en terme de savoir, prévoir, projet, ou l’envoi de son fils en réponse au mal. Le projet divin n’est pas un projet temporel. Dieu ne savait pas que le mal allait arriver comme nous ne connaissons notre lendemain. La connaissance de Dieu est au-delà de l’espace temps, donc il n’a pas créé l’homme en sachant que le mal allait arriver. Puis donc le mal est arrivé dans le mal à cause du la liberté humaine. Dieu voulant dans son amour infini, que l’homme lui ressemble dans ce qu’il a de plus intime : l’Amour. On ne peut aimer que si on libre. L’amour ne supporte aucune obligation. L’obligation peut amener à aimer, mais l’amour en lui-même ne peut pas être suite à des lois. L’homme donc pourqu’il puisse aimer Dieu d’abord, il fallait qu’il ait le choix. Il fallait que le choix existe de ne pas pouvoir l’aimer. Ne pas aimer Dieu, c’est l’existance du mal.

Le mystère

Un mystère n’est pas ce que nous ne comprenons pas, mais c’est ce que nous ne pouvons pas comprendre.

Le mystère est au-délà de la connaissance. Nous nous servons juste de nos pauvres pour indiquer que nous ne pouvons pas en parler. Comme l’a dit Heidegger: chaque mot cache autant qu’il ne révèle. En révélant, un mot cache à nouveau.

La vie éternelle

J’ai eu une discussion intéressante à propos de la vie éternelle.

Très souvent, la vie éternelle fait peur pour sa dimension temporelle. Est-ce que je vais vivre une éternité ? Justement c’est là que le mauvais esprit rentre, et fait monter la peur. Dans la vie éternelle, il n’y a plus de dimension temps (ni d’espace). Pourquoi avoir peur, si on peut vivre le mystère ?

Nous ne pouvons pas comprendre la vie éternelle, et pourtant. J’ai l’impression que les extrémités se touchent. L’incompréhensible nous le vivons dans des rares moments au quotidien. Des moments de bonheur intense sont des moments de vie éternelle, ce sont des moments que nous présentons ce qui sera notre état de vie après la mort.

Jésus avait raison. Nous vivons la vie éternelle déjà ici bas. Et inversément, nous allons amenr de notre vie ici-bas en éternité. L’un ne va pas sans l’autre. D’o-ù l’importance de notre vie ici-bas. Elle est signe, symbole de notre vie éternelle.

Les combats d’aujourd’hui

Sujet suivant : les feminisme. Dernièrement la journée de la femme et un livre qui est sortie “être femme sans être mère”.

A la première émission ce qui me semblait intéressant qu’une auditrice a réagi en disant “je ne revendique pas le droit à l’égalité, mais le droit à la différence”. La feministe a réagi en disant que justement elle n’aimait pas le mot différent parce que cela piegiait les femmes. Pour moi, le mot égalité vient de la révolution française. Jésus-Christ ni le framaconnerie n’a jamais parlé d’égalité. Il me semble que les trois mots “égalité, fraternité, et liberté” sont les plus gros connerie qui ait pu inventé comme slogan pour un état, ou comme leitmotif pour un peuple. Nous ne sommes pas égaux, et nous ne serons jamais; nous ne sommes pas tous frères, et nous le serons jamais; nous ne sommes pas libre, et nous le serons jamais.

Nous ne sommes pas égaux par la naissance, par nos parents, par l’endroit où on est né. Personne d’autres qu’une personne handicapé peut comprendre cela. Le but n’est pas en plus que nous soyons égaux.

Nous ne sommes pas tous frères. Jésus l’a dit : je n’ai ni frère, ni soeur, mais nous sommes tous enfants de Dieu. Si la fraternité consiste en essayant que les gens autour de moi soit mes frères, non merci. Au mieux ce sont des voisins. La fraternité, s’elle n’est pas pensé dans un dépassement des relations humaines, cela ne vaut pas la peine.

Nous ne sommes pas libre. La liberté n’est pas un affranchissement des lois. La liberté n’est pas ces moments où nous faisons ce que nous voulons; la liberté n’est pas de pouvoir aller là où je veux. La liberté par contre est la rencontre de mes limites, des limites de la loi, et surtout les limites de l’Autre. Je ne suis que libre au moments que j’ai le choix. Si je suis enfermé dans mon royaume où je suis à dire ce que je veux, je ne suis pas libre puisque je n’ai pas le choix du dépassement. Je ne peux que sortir de moi-même que si j’ai intériorisé la loi, et que je vis à partir de la loi.

Nous voyons de plus en plus que le péché originel se reproduit : puisque Dieu a dit de ne pas toucher à l’arbre de la Vie et que moi je ne vois pas pourquoi, eh bien, je touche, je fais ce que je veux. Combien de temps faut-il pour que les gens comprennent que l’arbre de Vie est là pour leur bien. La loi n’est pas fait pour nous enfermer mais pour nous libérer. La liberté sans limites n’existe pas.

Puis pour revenir sur le feminisme. Il me semble qu’il est urgent qu’un mouvement naisse du masculinisme. Les hommes sont de plus en plus en mal dans un société moderne où la femme revendique ses droits, mais que l’homme a du mal à répondre. Comme le feminisme fait croire que les hommes ont une position dominante et qu’ils ont besoin de cela, les hommes ne voient plus ses problèmes à lui. L’homme moderne présent dans sa famillle comme dans son boulot, a du mal s’y retrouver.

De grâce, arrêtons ce discours d’égalité pour retrouver nos vrais valeurs. Dans un couple, il ne s’agit pas d’égalité mais de complémentarité. De respect, et évidemment sans aimer l’autre comme on aime soi-même, il n’y a pas de discours possible.

Les femmes se sont levées contre des injustices manifestes, mais on ne va pas me faire croire que les femmes ont vécu pendant un million d’années dans l’inégalité et que le féminisme est venu les “sauver” du malheur qui les attendaient. Le féminisme n’est qu’un discours parmi d’autres dans notre société et bien malin celui qui peut prétendre connaitre l’origine de son discours.

La democratie

La démocratie c’est un gros sujet. En tout cas, je suis de plus en plus convaincu que ce n’est pas le système de gestion pour un pays idéale.

Dernièrement à la radio, on parlait d’une démocratie de façade où les politiciens sont à la merci des entreprises et de leurs intérêts propres. Très peu arrivent à résister. En plus, et c’est plus important, la dimension de la loi semble passer au-dessus de la tête de beaucoup de monde. La démocratie devient en fait la tirannie de la majorité. La démocratie est aussi pour des gens : chacun fait ce qu’il veut puisqu’on est libre …. Voilà où la dimension de l’autre et de la loi n’a jamais fait son apparition.

La prière une question de vie ou de mort

La prière est une question « de vie ou de mort » a déclaré Benoît XVI ce dimanche, à l’angélus de midi, depuis la fenêtre de son bureau place Saint-Pierre.

Et le pape répond à une objection courante en disant : « Prier ne signifie pas s’évader de la réalité et des responsabilités qu’elle comporte, mais les assumer à fond ».

Des dizaines de milliers de fidèles étaient présents Place Saint-Pierre, sous un soleil radieux, pour ce premier rendez-vous de Benoît XVI avec la foule depuis dimanche dernier : le pape vient lui-même de faire l’expérience d’une semaine de prière à l’occasion de la retraite annuelle d’entrée en carême.

« Chers frères et sœurs, la prière n’est pas un accessoire, une « option », mais une question de vie ou de mort », a déclaré le pape en italien.

Et d’expliquer : « Seul en effet celui qui prie, c’est-à-dire celui qui s’abandonne à Dieu avec un amour filial peut entrer dans la vie éternelle, qui est Dieu lui-même ».

« Pendant ce temps de carême, ajoutait le pape, demandons à Marie, Mère du Verbe incarné et maîtresse de vie spirituelle, de nous enseigner à prier, comme le faisait son Fils, afin que notre existence soit transformée par la lumière de sa présence ».

Après l’angélus, le pape disait encore, toujours en italien : « Je désire remercier ceux qui, ces derniers jours, m’ont accompagné de leur prière pendant les exercices spirituels. Je vous encourage tous, en ce temps de carême à rechercher le silence et le recueillement, pour laisser plus d’espace à la prière, et à la méditation de la Parole de Dieu ».

Evoquant la liturgie du dimanche, et la lecture du récit de la Transfiguration, le pape disait, avant l’angélus : « En ce 2e dimanche de Carême, l’évangéliste Luc souligne que Jésus est monté sur la montagne ‘pour prier’ avec les apôtres Pierre, Jacques et Jean, et que ‘pendant qu’il priait’, survint ce mystère lumineux de sa transfiguration ».

Benoît XVI expliquait : « Pour les trois apôtres, monter sur la montagne a ainsi voulu dire être enveloppés par la prière de Jésus, qui se retirait souvent pour prier, spécialement à l’aube et après le crépuscule, et parfois toute la nuit ».

« Mais c’est seulement cette fois-là, sur la montagne, qu’il a voulu manifester à ses amis la lumière intérieure qui l’emplissait lorsqu’il priait : son visage – lit-on dans l’Evangile – s’éclaira et ses vêtements laissèrent transparaître la splendeur de la Personne divine du Verbe incarné », ajoutait Benoît XVI.

Puis le pape continuait : « Il y a un autre détail, précisément dans le récit de Luc, qui mérite d’être souligné : l’indication de l’objet de la conversation de Jésus avec Moïse et Elie, apparus à côté de lui transfiguré ».

Benoît XVI proposait cette exégèse : « Ceux-ci, raconte l’Evangéliste, ‘parlaient de son départ (en grec, éxodos), qui allait se réaliser à Jérusalem’. Jésus écoute donc la Loi et les Prophètes qui lui parlent de sa mort et de sa résurrection. Dans son dialogue intime avec le Père, Il ne sort pas de l’histoire, il ne fuit pas la mission pour laquelle il est venu au monde, même s’il sait que pour arriver à la gloire il devra passer par la Croix. Au contraire, le Christ entre plus profondément dans cette mission, en adhérant avec tout son être à la volonté du Père, et il nous montre que la vraie prière consiste précisément dans l’union de notre volonté avec celle de Dieu ».

Benoît XVI proposait cette actualisation de sa lecture : « Par conséquent, pour un chrétien, prier ne signifie pas s’évader de la réalité et des responsabilités qu’elle comporte, mais les assumer à fond, en se confiant à l’amour fidèle et inépuisable du Seigneur ».

le grand penseur russe Vladimir Soloviev

ROME, Mercredi 28 février 2007 (ZENIT.org) – Le christianisme ne doit pas être réduit à un ensemble de valeurs partagées par tous, a rappelé le cardinal Giacomo Biffi mardi après-midi, lors de sa prédication de la retraite au Vatican consacrée à une réflexion sur le grand penseur russe Vladimir Soloviev.

Le cardinal Biffi a cité ce qu’il appelle « l’avertissement prophétique » de Soloviev. Radio Vatican présente une synthèse de la prédication du cardinal.

L’enseignement du grand philosophe russe est que le christianisme, disait l’archevêque émérite de Bologne, ne peut pas être réduit à un ensemble de valeurs. Ce qui fait en effet le chrétien, c’est la rencontre personnelle avec le Christ.

Des jours viendront, avertissait en substance le philosophe russe, où, dans la chrétienté, on tentera de réduire le fait du salut à une simle série de valeurs.

Le cardinal Biffi citait la dernière œuvre de Soloviev, « Les Trois Entretiens » (1899-1900), et le récit de l’antéchrist.

Soloviev, faisait-il observer, avait prophétisé les tragédies du XXe siècle.

Dans « Les Trois Entretiens », expliquait-il, Soloviev présentait l’antéchrist comme pacifiste, écologiste et œcuménique : il convoque un concile œcuménique, et cherche le consensus de toutes les confessions chrétiennes, en concédant quelque chose à chacun. Les masses le suivent, excepté de petits groupes de catholiques, d’orthodoxes et de protestants qui lui disent : « Tu nous donnes tout, excepté ce qui nous intéresse : Jésus-Christ ».

Ce récit, commentait le cardinal Biffi, contient pour nous un avertissement : aujourd’hui, nous courons en effet le risque d’avoir un christianisme qui met Jésus, sa Croix et sa Résurrection, entre parenthèses.

Certes, faisait-il observer, si l’on se limitait à parler de valeurs partagées, nous serions bien plus acceptables dans les émissions télévisées et dans les salons. Mais ce serait renoncer à Jésus, à la réalité bouleversante de la résurrection.

Tel a été l’avertissement de Soloviev aux chrétiens de notre temps, ajoutait le cardinal italien.

Le Fils de Dieu, continuait-il, ne peut pas être traduit par une série de projets homologables par la mentalité mondaine dominante. Cependant, cela ne signifie pas une condamnation des valeurs qui doivent cependant être soumises à un discernement attentif.

Il existe, soulignait le cardinal Biffi, des valeurs absolues comme le bien, le vrai, le beau. Qui les perçoit et les aime, aime aussi le Christ, même s’il ne le sait pas, parce que Lui est la Vérité, la Beauté, la Justice.

Et puis il y a les valeurs relatives comme la solidarité, l’amour de la paix, et le respect de la nature. Si on les absolutise, en les déracinant ou même en les opposant à l’annonce du fait du salut, alors, ces valeurs deviennent des instigations à l’idolâtrie, et des obstacles sur le chemin du salut.

Si donc, concluait le cardinal Biffi, pour s’ouvrir au monde, et pour dialoguer avec tous, le chrétien mitige le fait salvifique, il empêche la connexion personnelle avec le Christ, et il se retrouve du côté de l’antéchrist.

Rappelons que le philosophe russe est né à Moscou en 1853, dans un milieu traditionnel orthodoxe. Adolescent, il abandonna toute pratique religieuse, avant de revenir à la foi vers 1870.

Il se fera, en milieu orthodoxe l’ambassadeur du dialogue œcuménique. Mais des critiques lui vinrent du côté orthodoxe comme du côté catholique, provoquant en lui un certain découragement.

En 1877, il s’était lié d’une amitié profonde avec Dostoïevski. En 1881, l’assassinat du tsar Alexandre II provoqua en lui également une profonde remise en cause de l’idée qu’il se faisait de la Russie. Il s’éteignit en 1900 assisté par un prêtre orthodoxe.

Sur le grand penseur russe, on pourra lire les différents livre du Père Patrick de Laubier, fondateur de la Société Soloviev à Genève.