Randonnée dans les Cévennes – 6-7 jours

Nous avons fait un parcours magnifique cet été pour aller de Florac à Villefort et retour.

Il faut aller parfois un peu hors GR, mais un gros il faut suivre le GR 68 et puis le 72, pour terminer par le 43.

Donc cela fait

 florac – direction nord => les combettes

 les combettes => le bleymard

 le bleymard => Villefort

 repos à Villefort puis départ vers Mas de la Barque

 Mas de la Barque – Pont de mont Vert(ou Cassagnas)

 Pont de Mont Vert (ou Cassagnas) direction Bar des Cevennes.

 Bar des Cevennes – Florac

Les grands hommes font des petites choses

L’acte de l’indépendance des Etats-Unis n’était pas une chose difficile de signer, par contre le combat et surtout l’esprit sont plus difficile à mettre en oeuvre.

J’y pense à cause du Film “Benjamin Gates et le trésor des Templiers.”

Voici la phrase qui résume :

Mais lorsqu’une longue suite d’abus et d’usurpations, tendant invariablement au même but, marque le dessein de les soumettre au despotisme absolu, il est de leur droit et de leur devoir de rejeter un tel gouvernement et de pourvoir, par de nouvelles sauvegardes, à leur sécurité future.

Puis il ajoute : plus personne ne parle comme ça aujourd’hui. Ou en d’autres mots, certains personnes doivent aller à l’encontre des grands courants pour faire le devoir qui est de penser aux autres, à des buts plus grands que les buts d’une personne.

C’est vrai que c’est très américain, mais cela fait quand-même que les Américains osent plus ou atteignent plus que d’autres peuples. Au moins pour l’instant. C’est comme si, c’est écrit dans leur constitution.

Jonas Montagne 2009

Nous avons encore passé une magnifique semaine au pied du Mont Blanc avec 80 personnes de tout horizon.

Puis le matin est rempli de prière, discussion et partage. Puis l’après-midi, c’est la ballade. Le soir c’était farandolle, ou discussion entre couple, ou encore une euchariste partage.

C’est qui est frappant chaque année, combien la formule des retraites Esdac donne à différentes personnes d’entrer dans le jeu. De comprendre que la foi n’est pas embêtant et que la Bible peut m’apporter quelque chose dans ma vie de tous les jours.

Les magiciens c’est nous

Un garçon me disait ces vacances après avoir lu Harry Potter, “les magiciens, c’est nous, les croyants.” Les moldus, ce sont les non-croyants.

Le problème est qu’il n’a pas tout à fait tort. La question est simplement en quel magie est-ce que nous croyons. Et est-ce que la division entre les magiciens et non-magiciens est si claire ?

Déjà dans Harry Potter, il est bien dit que enfants sont des magiciens qui s’ignorent. Il ne remarque que par le fait de certaines choses bizarres qui leur arrivent qu’ils sont magiciens.

Le parallel devient intéressant quand on réfléchit au pouvoir magic que nous les croyants avons. ET puis il y en a qui ont plus conscience de ce pouvoir et d’autres moins. Certains sont bon magiciens et d’autres moins.

Cela souligne en tout cas aussi, combien le combat entre le bon et le mal traverse notre monde, même si les gens ordinaux ne le voient pas. Il faut être mystique pour le voir, ou simplement lire Saint Ignace quand il parle des deux étendards.

On peut très bien vivre sans savoir tout cela, mais une fois qu’on a conscience du monde du bien et du mal, alors on ne peut plus voir le monde de manière pareil. C’est comme quand on fait une psychanalyse, après l’analyse on n’est plus jamais le même. Le moindre fait ou geste sera vécu autrement.

Maintenant il ne faut pas tout cela pour être heureux, mais il est sûr qu’une fois qu’on le sait, vivre dans ce monde prend un goût spécial. C’est vivre la même chose que les autres, mais à la puissance 2.

La foi a comme but entre autre de mener à vivre sa vie de manière plus consciente, plus conscient des débats qui nous entourent, des enjeux qu’il y a pour vivre au monde. Maintenant à chacun le choix des enjeux, parce qu’il est impossible de les surveiller tous.

Nous sommes désabusés de tout

Aujourd’hui plus rien ne vaut, n’a de valeur.
Tout est connu, tout est déjà vu.
Je ne peux trouver de la satisfaction qu’en me plongeant avec excès dans quelque chose de connu pour que je puisse encore avoir le sentiment qu’il existe quelque chose à découvrir.

Les valeurs de la science, progrès, la liberté ne veulent plus rien dire. (Cité par Saint Benoit comme les valeurs qui restent après les idéologies du 19-20e siecle). Même ceux-là ne veulent plus rien dire.

La science, il n’y a plus que les Américains qui croient que la science va les sauver, ou en tout cas leur climat. La science est finie, le positivisme est fini. La science a trop affirmé des choses qui se sont révélés fausses. On ne peut plus avoir confiance.

Le progrès, c’est fini aussi. Le monde ne progresse pas. On va bien les menaces du climat. On ne peut croire que le progrès ait jamais existé. Nous ne sommes plus capable de faire ce que nous ancestres ont fait, par exemple construire des cathédrales.

La liberté est devenu tellement relative qu’elle ne veut plus rien dire. La liberté est devenu ma liberté. Pour l’homme moderne la liberté est plus un prison qu’une chance. La liberté durement conquise à la guerre semble loin de nous, la liberté ne résoud pas même problèmes de tous les jours. Beaucoup préfèrent être esclave, mais avoir la vie tranquille avec la télévision et assez à manger et boire. Cela leur suffit.

Il y a encore d’autres valeurs qui ont perdus leur éclat. Les deux autres de la révolution française. Fraternité et égalité. Depuis le temps qui nous en parlons, le monde n’est pas devenu plus égal. Les femmes se battent toujours, la répartition des richesses après la Révolution francaise n’a rien arrangé. Ce sont toujours les mêmes qui se sont mis plein les poches.

La fraternité non plus n’a pas tenu. Mon voisin m’emmerde plus que jamais. Les gens doivent me laisser tranquil, c’est tout ce qu’on demande.

Puis le dernier à passer, c’est l’argent. Il reste intéressant, mais il a perdu son éclat. L’argent ne rend pas heureux.

L’herbe est toujours plus verte à côté

C’est un dicton de ma vieille tante qui a vécu avec mon oncle pendant des années pendant que tout le monde se demandait comment était-ce possible qu’elle tienne le coup avec lui.

Bref, la leçon principal me semble qu’il faut se méfier de notre esprit. Suirtout quand l’affectif se mêle, nous sommes pris par nos pensées. Nous ne voyons qu’une côté des choses et surtout des personnes. La douche froide est alors en général garantie.

En même temps, ce sont des sentiments positifs qui nous avancent et désirer autre chose ce que nous avons. Tout notre progrès est basé là-dessus, et pour finir le principe même du désir. Le désir tend vers ce qu’il n’a pas.

Mais alors comment purement d’un point de vue psychologique défendre de passer outre ? Pourquoi nous limiter dans nos désirs ? La réponse n’a pas besoin de grand développement. Nous n’avons pas toujours la lucidité sur nous-mêmes. Ou en d’autres mots, il y a des moments dans notre vie, que nous ne voyons qu’un aspects de nous-mêmes. Nous ne tenons souvent pas non plus compte de nos désirs profonds de bonheur durable.

Ma tante l’avait comprise.