C’est le seul prof que je connaisse qui arrivait à dire son cours de philosophie exactement la matière qu’il avait prévu malgré toutes les questions.

Il maitraisait son cours à un tel point, que toute question était une occasion d’élaborer son cours et de le ramener à ce qu’il voulait dire.

Chaque cours était une pièce de théatre où nous regardions un prof faire son show.

C’est le seul qui nous a rendu attentif au fait que la notion d’insconscient tel que développé par Freud n’a pas de sens comme Satrte l’explique dans l’Etre et le néant.

C’était un homme hors du commun du point de vue intellectuel. En tant étudiant nous avons énormément compris. Son cours de philo me reste encore dans la tête.

Peu ont l’audace de commencer avec la mort, et d’analyser la vie à partir de la mort. Pas simplement la mort, mais via les soins paliatifs.

Puis on pasait par les philisophes classiques comme Descartes et Kant et Hegel.

Ensuite les maîtres du soupçon, comme Sartre, Nietzsche.

Enfin pour arriver aux philisophes d’aujourd’hui comme Levinas. Grâce à lui, j’ai commencé à lire Levinas. Cela reste un énorme découvert.

L’honneur aux dames d’abord :

D’abord il y a Danielle. Une fille très dynamique. Malheureusement je l’étais beaucoup moins et on n’est pas arrivé à beaucoup communiquer.

Puis il y a Delphine. Une fille qui m’a ouvert les yeux peut-être malgré elle. La vie peut être difficile à comprendre.

Ensuite il y a Caroline. Elle a joué un rôle important dans ma vie. Peu de personnes m’ont dit : “Tu m’a appris à vivre, je t’ai appris à parler.”

Pour finir Bernadette. Une fille qui a des énormes talents, et nous avions trop en commun pour que nous puissions nous comprendre. La communication suppose la différence.

Il y a aussi des hommes.

Philippe. Un homme aussi rempli de talent, même s’il a du mal à croire. Heureusement que nous avons pu lier une relation dans la durée.

Yannic. La vie ne lui a pas fait de cadeau. Elle l’aurait dû, mais on ne choisit pas toujours. Puis il se débrouille pas mal malgré tout.

Je pourrai encore nommé Matthieu. Celui qui m’a ouvert les yeux sur le livre ‘Je veux voir Dieu’.

Pour finir Amaury. L’homme m’a ouvert la vie à Dieu en accès mystique. Que Dieu le prenne en pitié, et sois indulgent avec lui.

Et puis il y a tout ceux qui m’accompagne actuellement. Tout ce foule de personnes qui m’acceptent au moins partiellement comme je suis et qui me font avancer. Cela me donne la force d’avancer et de faire avancer d’autres à mon tour.

Je me rends de plus en plus compte que je voudrais aider mes proches dans un démarche d’accompagnent et que ce sont justement ceux-là qu’on ne peut pas aider parce qu’on est trop proche.

Pour accompagner quelqu’un il faut de la distance. Pour les hommes en plus il faut en réel démarche de distance pour qu’ils ne croient pas inconsciemment avoir un armée d’admirateurs….

Ou pour les femmes d’avoir un armée d’enfants à porter.

Jacques Attali a dit “La pluspart des idées que j’ai eu viennent des conversations.” Il faut se dire qu’en Esdac nous pratiquons la conversation en constance. Il faut parler ensemble pour avoir des bonnes, et sortir de l’idée que les bonnes idées viennent en chantant sous la douche.

D’où que le Saint-Esprit souffle quand on prie tout seul, mais surtout aussi quand on se retrouve en petit groupe ou en plenum.

Avant de commencer, il faut dire que je ne condamne personne qui ne désire pas vivre la fidélité. C’est parfois simplement une question d’éducation que l’idée de la fidélité est encrée en nous.

Il y a partout une chose, qu’on soit croyant ou pas, tout histoire d’amour porte un germe en lui, de l’éternité. L’amour nous dire et espérer qu’il dure toujours. Et le problème est qu’il dure. La fidélité est donc souvent une question de volonté.

La fidélité est de rester ensemble et de savoir qu’au bout du parcours, chaque crise traversée, la vie devient plus belle qu’au paravent. La durée emmène un bonheur difficile à décrire. La richesse reçue est inestimable.

Ajoutant que ce n’est pas à tout prix. La mesure est en général les enfants. Le problème est que l’on sait seulement 10 ans plus tard si on a bien fait. Si un couple ne divorce pas, et qu’aucun des enfants ne trouvent un partenaire stable, il y a quand-même eu un problème quelque part.

Partir en vacances est beaucoup plus compliqué qu’on ne veut bien le croire. Partir en petite famille avec peu de personnes, c’est compliqué; partir à plusieurs cela l’est aussi. Partir avec des amis ou de la famille pose des questions au niveau du couple, sa manière de voir le monde, et même pas encore simplement supporter les autres. Pas mal de personnes jettent un regard négatif sur eux-mêmes et du coup, partir avec d’autres devient difficile.

Bref pour partir en vacances, il faut de l’humilité envers soi et les autres. Etre prêt à changer de rythme, à lâcher prise, aussi aux niveau des relations avec les autres, mais aussi au niveau du regard qu’on porte sur soi.

La vieillesse est mal acceptée dans notre monde d’aujourd’hui. On fait l’éloge d’être en forme à 70 ans, de faire encore des tas de choses, de faire encore plein d’opérations, et de prendre encore plein de médicaments pour rester en forme et que cela vaut la peine.

Je ne dis pas que cela ne vaut pas la peine, mais cela empêche les gens d’entrer dans un chemin qui va vers la diminution des possibilités physiques de la personne.

Même si je parle du défaut de l’expérience, je commence à comprendre pourquoi l’âge amène de la sagesse. Ce n’est pas tellement parce qu’on a vécu des choses qu’on sait et qu’on peut transmettre, mais en prenant des années supplémentaire l’immunisation augmente contre des tas d’illusions qu’on a encore tant qu’ils ne sont pas traversés. Il faut juste ne pas croire que les expériences du passé vont servir aux jeunes d’aujourd’hui. Cela reste une erreur majeure.

Voici la revue du diocèse de Tournai sur le diaconat permanent.